Sujet brûlant s’il en est dans les entreprises familiales : comment organiser la transmission, comment trouver le bon repreneur, comment valoriser son entreprise en cas de cession ? autant de questions que se posent les dirigeants-actionnaires et qui ne trouvent pas de réponses aisées, notamment dans un contexte d’assèchement des financements et de crise larvée.
J’ai eu la chance d’être interviewée par François Lebrun, journaliste aux Echos, dans le cadre de son enquête passionnante sur la transmission d’entreprise en France et sur ses obstacles.
Enjeux et Défis de la Transmission d’Entreprise
Quelques thèmes y sont abordés, notamment :
Crise Financière et Impact sur la Transmission d’Entreprise
- Le retard pris dans la transmission d’entreprise du fait de la crise financière : défaut de financement bancaire, manque d’appétits des fonds d’investissement en mal de ressources, tiédeur des acquéreurs dans un contexte incertain
Valorisation de l’Entreprise dans un Marché Volatil
- La thématique de la valorisation, sur fonds de dégringolade boursière, certes enrayée depuis début 2012, mais dont on ne pourrait s’engager sur sa durabilité. La valeur d’une entreprise est un mélange d’éléments financiers tangibles, corroborées par différentes méthodes ou approches de valorisation, mais aussi par des dimensions « psychologiques ».
La Transmission du Pouvoir: Un Processus Complexe
Choix du Successeur et Passation de Pouvoir
- la question centrale de la transmission du pouvoir. Au delà de la cession des actions, qui se matérialise par un prix, une transmission se traduit par une passation de témoin entre un dirigeant, tantôt fondateur de son entreprise, tantôt héritier d’une histoire qui peut avoir traversé les générations et les siècles.
- Les « Facteurs Humains » dans la Transmission d’Entreprise
- De nombreuses opérations de transmission achoppent finalement sur ce que je qualifie de « facteurs humains », alors que les critères financiers, et notamment de prix sont satisfaits.
L’Aspect Émotionnel de la Cession d’Entreprise
Pour un dirigeant actionnaire de son entreprise, accepter de la vendre, c’est se résoudre à céder son « bébé », avec tous les rêves, toutes les projections, toutes les espérances qu’il lui a attribué… Qui serait tout à fait serein à l’idée de se séparer ainsi de sa progéniture ? Au delà du caractère provocateur de ce parallèle, je suis toujours extrêmement attentive à ces dimensions dans mon approche de conseil auprès de dirigeant en phase de cession de leur société. Seul le candidat qui aura emporté tous les suffrages sera en capacité de finaliser l’opération, au delà de toute considération en termes de prix…
La finance, c’est un subtil mélange de chiffres, d’analyse, de décryptages des logiques humaines sous-jacentes et des enjeux psychologiques qui se rappellent toujours à nous ! C’est passionnant.